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Encore d’autres jardins à Courances !? Vous connaissiez - j’espère ! - les jardins d’eau autour du château, cinq siècles d’histoire mais en même temps, un paysage très contemporain ? En 2013, le potager est le dernier-né. Il s’agit de faire pousser ce qu’on a envie de manger. Ambition du goût. Goût de l’entreprise. Désir d’une autre promenade, d’une autre esthétique. Désir aussi d’autres manières de travailler ? Et pourquoi pas la biodynamie ou la permaculture après le bio, un jour ?
Si Patrick Deedes ( l’administrateur du domaine de Courances) ne m’avait pas montré cet article où l’on voyait le jardin de Rosendal à Stockholm et où la parole était donnée à Antoine Berthelin, le chef-jardinier français, il ne serait rien arrivé…
… dans ce terrain de presque 3 hectares, clos de murs, en dehors du parc mais à une des extrémités de l’axe latéral. La terre y est légère, elle draîne bien et n’est pas trop difficile à travailler pour un homme seul, déterminé, avec de l’expérience et de l’équipement.
Les jardins de Courances, c’est aussi ce qu’on lira sur les étiquettes de ce qui sera produit au potager. Et qu’on vendra et à Paris et à Courances. Des radis mais peut-être aussi un jour de la farine de sarrazin parce que le potager n’est qu’une partie d’un projet plus vaste qui est la plaine. Les jardins de Courances… une histoire qui pourrait courir jusqu’à Fleury-en-Bière, 7 kms à l’est, dans le 77 ! Le potager est la locomotive du changement qui est également amorcé à plus grande échelle, à échelle agricole mais le changement va d’abord se constater à échelle maraîchère.
Ce blog parce que d’autres aussi cherchent à s’y prendre autrement. Un potager aujourd’hui, en période de crise, parce que la notion de fertilité des sols ou des fleurs, la beauté gratuite sont des réalités plus inspirantes que le fantasme ou la nostalgie de je ne sais quelle croissance… Ce blog pour partager une expérience. Vous faire connaître les Jardins de Courances, vous inviter à les visiter ou à divers apprentissages ( dans un an ou deux) et vous annoncer, au fur et à mesure, ce qui sort… du sol et qui pourrait se retrouver sur votre table…
Feuilletez les photographies de Thomas Dupaigne
http://photosdejardins.com/reportages/potager-du-ch%C3%A2teau-de-courances/
Le lierre a avalé le treillage. Des vignes étaient guidées sur ces murs, à une époque. Piquets en attente. Unnoyer comme il y en a d'autres aux entrées du village vers Paris, vers Fleury. Au loin, le massif des Trois Mignons, vers Milly. Tout est propre et paraît mort.
L'église Saint Etienne est floue mais elle veille peut-être sur cette terre qui a été labourée. Didier Bouché
cultivait à cet endroit de la luzerne pour ses vaches. On l'a retournée pour que la terre la mange. Antoine
Berthelin est arrivé en décembre.
2.8 hectares, c'est grand pour un seul homme. Mais regardez ce qu'Antoine Berthelin a réussi à Rosendal,dans le parc royal de Stockholm. Ici, ensemble, on imagine... beaucoup et d'autres rêvent déjà avec nous...
Article du Parisien du 20/04/2013
Article paru dans le Parisien Essonne du 20 avril 2013
Courances, jeudi. La châtelaine Valentine de Ganay, ici avec le jardinier Antoine Berthelin, a réservé 2,8 ha de terres. « La région et Paris sont très mal pourvues en nourriture de qualité », explique-t-elle. | (LP/CH.C.)
Les salades montrent déjà le bout de leurs feuilles d’un vert éclatant. D’ici à quelques semaines, elles atterriront dans les paniers de consommateurs en quête de qualité. Au château de Courances, qui a rouvert ses visites au public il y a quinze jours, une révolution agricole s’est mise en route.
Valentine Hansen de Ganay avec ses cousins Sébastien et Antoine viennent de lancer un projet : créer dans le domaine un potager où ne seront produits que des fruits et légumes biologiques.
Pour se donner les chances de réussir, elle a « débauché » Antoine Berthelin, jardinier connu dans le monde, qui a notamment participé au succès des jardins de Rosendal à Stockholm (Suède). Les produits seront commercialisés sous la marque Les jardins de Courances et vendus sur place ou à des restaurateurs parisiens.
« Je veux nourrir la capitale, lance Valentine de Ganay. C’est un enjeu politique. La région et Paris sont très mal pourvues en nourriture de qualité. Nous avons la chance d’être à la campagne, mais à moins de 50 km de Paris. » Avec ses cousins, elle a donc transformé 2,8 ha du domaine en potager. Dès le mois de juin, les clients pourront venir acheter des salades, de l’ail et de l’oignon frais, des radis… « Pour les autres légumes, il faudra attendre encore un peu, annonce Antoine Berthelin. Et dans les prochains mois, nous proposerons des pommes de terre, des poireaux, des potimarrons, des betteraves, mais aussi des framboises, des fraises, des aromates, et même des fleurs à couper. »
Elle a déjà convaincu Yannick Alléno, chef trois étoiles du guide Michelin. S’il n’officie plus au restaurant du Meurice à Paris, il poursuit son but avec Terroir parisien : un bistrot à la maison de la Mutualité, à Paris (Ve), où il met en avant des produits franciliens. « Le potager de Courances est une idée fantastique, s’enthousiasme le chef. Je suis avec Valentine de Ganay et je mettrai ses produits à la carte de mes bistrots (NDLR : un second lieu parisien ouvrira en septembre place de la Bourse). Je les cuisinerai avec un immense plaisir. »
La propriétaire voudrait que les chefs cuisinent sur place
Mardi dernier, il s’est rendu avec Antoine Berthelin sur le marché réservé aux grossistes de Rungis (Val-de-Marne) pour trouver des distributeurs. « Car il faudra que ces fruits et légumes soient livrés rapidement pour qu’on puisse jouir de leur fraîcheur », précise Yannick Alléno. Et le jardinier de détailler : « Deux heures après avoir été cueillie, une salade perd 50% de ses vitamines, enseigne Antoine Berthelin. A Stockholm, au jardin de Rosendal, nous avons à plusieurs reprises fait venir des chefs pour qu’ils cuisinent les produits sur place. C’était un régal. L’idée avec les jardins de Courances, ce serait que les restaurateurs puissent indiquer sur leur carte cueillis ce matin, ça fait la différence. »
L’idée des chefs cuisinant sur place pourrait faire recette à Courances. « Nous organiserons plusieurs dîners à la Foulerie (NDLR : Le salon de thé situé en face du Jardin japonais dans l’enceinte du parc) en faisant venir de jeunes chefs, annonce Valentine de Ganay. Pour eux, ce sera un bon moyen de se faire connaître, et pour nos produits, ce sera une belle sublimation », se régale d’avance la châtelaine
Cécile Chevalier